téïcée

Prenez votre envol avec Bacula

Bacula, backup sauvegarde de données

Une fois n’est pas coutume à téïcée, l’Open Source est de nouveau au centre de la discussion et aujourd’hui on vous parle de sauvegarde en mode « libérée, délivrée » avec Bacula. Logiciel qui dans sa version communautaire reste en accès libre et sans contrainte d’utilisation.

A téïcée Philippe est un peu notre Obelix car il est tombé dans le Bacula il y a bien longtemps. C’est précisément suite à l’échec d’installation d’une autre solution de sauvegarde pour un client, que Philippe a testé Bacula dont il avait beaucoup entendu parler. Interpellé par une mise en place simple et rapide, Philippe s’est intéressé de plus prêt à ce logiciel jusqu’à devenir co-fondateur de Bacula Systems.

Il nous en parle !

Au sujet de Bacula, Philippe rectifie d’emblée « On parle d’un logiciel de sauvegarde mais on devrait dire logiciel de sauvegarde et de restauration » car pour lui ce qui compte vraiment c’est d’être capable de restaurer, de ramener le système dans un état donné à un moment donné et à ce titre, Bacula est le champion. Connu pour sa stabilité et sa fiabilité, il est en mesure de récupérer les très vieilles données sauvegardées avec les premières versions de l’outil, il y a vingt ans.

Bacula a pour autre caractéristique le fait d’être un logiciel réseau et distribué. Cela signifie d’abord qu’il réalise tout simplement ses sauvegardes via le réseau TCP/IP et qu’il présente aussi une très forte capacité d’évolution grâce à son architecture modulaire. Bacula est fondamentalement conçu pour ajouter facilement à son système de nouveaux jeux fonctionnels. Ce qui en fait un outil évolutif au sens propre du terme « On a des clients qui viennent nous voir bien embêtés, avec un système de sauvegarde qui leur convient par rapport à un besoin qui était identifié il y a deux ou trois ans mais qui n’arrive pas à évoluer avec leurs besoins. Ce n’est pas la cas avec Bacula. »

Cette souplesse apporte en outre à Bacula une grande flexibilité et une forte capacité d’adaptation aux changements et à la nouveauté. C’est le cas avec le concept de conteneurs d’applications porté par Docker ou Kubernetes où Bacula a parfaitement été en mesure de s’adapter très rapidement, « je suis vraiment surpris de voir qu’un soft qui a été conçu en 2000, soit capable aujourd’hui de s’adapter à des concepts innovants comme la sauvegarde de conteneurs »

Sauvegarde croisée, externalisation, cibles et sources diverses, Bacula est un logiciel complet qui répond agilement à des besoins comme la sauvegarde sur différents types de stockage comme le Cloud, le disque ou la bande. Bacula est d’ailleurs reconnu pour son caractère universel. À cet égard, Philippe parle de la forte « généricité » du logiciel qui offre aux administrateurs de l’outil une approche unique et systématique de la mise en place des politiques de sauvegarde. Avec son interface Web unique pour gérer la totalité d’une infrastructure, même multi-sites, l’ouverture et l’évolutivité de la solution Bacula répond à tous les besoins actuels en sauvegarde de données, de machines virtuelles, bases de données, conteneurs, etc. Côté prise en main, il y a quelques concepts à acquérir, comme dans toute solution de cette envergure. Une fois que ces bases sont comprises, Bacula ne requiert pas d’apprentissage supplémentaire. « une fois que tu as appris comment fonctionne Bacula, l’intérêt c’est que tu n’as plus besoin de savoir sur quoi tu sauvegardes : disques, bandes, Cloud… la méthode et les outils sont les mêmes. »

Bacula s’adresse à tout type d’utilisation, il peut même être utilisé à titre personnel. Il est tout particulièrement indiqué pour des clients qui manipulent des données sensibles ou critiques c’est le cas de pour l’agence de retraitement de déchets radioactifs (ANDRA) pour qui téïcée a mis en place Bacula. La sécurisation est effectivement une autre caractéristique du système de sauvegarde qui peut-être dans un premier temps directement relié à l’Open Source. À la comparaison fermé / ouvert qui est trompeuse, car on aurait tendance à croire qu’en verrouillant le système on se prémunit des intrusions comme avec une porte, Philippe préfère celle d’obscurité / lumière. On progresse lentement, péniblement et sans aucune certitude dans le noir alors que lorsque c’est ouvert, éclairé cela permet à tout un chacun ou toute une communauté de veiller plus facilement sur la sécurité, la stabilité et la fiabilité du système.

La sécurisation peut être enfin reliée à l’architecture technique de Bacula qui le rend vraiment plus résistant face aux attaques malveillantes de ransomewares ou crypto-lockers. L’atout ici est, qu’avec Bacula, la machine qui est sauvegardée ne connaît strictement rien de son système de sauvegarde comme l’explique très bien Philippe « Si je vais sur un serveur qui est sauvegardé et si je regarde sur le poste lui-même l’information qui est présente pour savoir d’où vient le backup, où est-ce qu’il va, qu’est-ce que j’en fait etc. Il n’y a rien. C’est-à-dire que le serveur ne sait ni quand sont déclenchées les sauvegardes, ni où elles vont, ni d’où viennent les ordres. Il ne sait pas si la sauvegarde est stockée sur disque, sur bandes, dans le cloud… Rien. ». En d’autres termes, avec Bacula les serveurs, muets comme des tombes, ne parlent pas !