À propos d’Edixia Automation
Quand on l’interroge sur le coeur de métier d’Edixia Automation, Gilles Wackenheim, président de la société basée à Vern-sur-seiche à proximité de Rennes, explique: « Nous sommes ce qu’on appelle un intégrateur de vision artificielle pour l’industrie. »
Les solutions que propose Edixia Automation ont en effet pour objet de remplacer l’oeil humain par des caméras et des capteurs dans les processus de fabrication.
Les clients d’Edixia Automation sont principalement des grands comptes de l’industrie automobile ou aéronautique et des PME.
« Edixia Automation est une entreprise d’une trentaine de personnes qui existe depuis 1984 et notre métier est celui d’un bureau d’études en ingénierie » précise Gilles Wackenheim.
Les défis que relève Edixia
« De façon pragmatique, nous installons des équipements de contrôle dans les processus de fabrication : surface de pièces, surfaces métalliques, en fibre de carbone pour l’industrie aéronautique, en bois pour des parquets ou des menuiseries industrielles. » indique Gilles Wackenheim. « Nos systèmes sont conçus pour valider la justesse des assemblages : carosserie automobile, assemblages aéronautiques. Nous avons aussi des bancs de test qui permettent le contrôle fonctionnel des phares.
Nous testons qu’ils répondent bien aux codes, aux environnements et aux normes » décrit-il.
En ce qui concerne la concurrence, Edixia Automation identifie une petite dizaine de concurrents en France et une centaine en Europe.
Pourquoi avoir choisi téïcée ?
Le dirigeant s’amuse « La première raison est que Philippe Chauvat et moi-même étions sur les mêmes bancs d’école, je le connais depuis longtemps ! »
Plus sérieusement, Gilles Wackenheim, qui a repris la société en 2013, poursuit « […] le fond est qu’en 2013, il faut définir une stratégie informatique, avec trois aspects principaux qui ont alors alimenté la réflexion :
• une certaine réticence à la dépendance aux outils de Microsoft à ajouter au nouveau mode de licences orienté ‘abonnements’ de l’éditeur,
• le très gros risque d’attaques informatiques qui est beaucoup plus intense sur les systèmes Microsoft que sur les outils libres,
• et, » ajoute Gilles Wackenheim « un élément non des moindres, même s’il peut paraître militant, est que la France doit pouvoir conserver une certaine autonomie face aux grands éditeurs qui sont soumis aux américains ».
Que les données soient accessibles de l’extérieur sans aucun contrôle a toujours gêné l’ancien officier en informatique qu’il nous confie avoir été durant son service national. « D’autant plus que notre métier, c’est la donnée. Nos outils prennent des images, les traitent et conduisent la production.
La sensibilité de la propriété de la donnée est réelle.
Nos clients sont des grands comptes, parfois sensibles, nos prestations peuvent porter sur des éléments de sécurité.
Nos clients et la DGSI nous ont sensibilisé sur la menace réelle : il est plus facile de s’attaquer aux sous-traitants ou aux fournisseurs qu’aux grands groupes eux-mêmes
« téïcée nous accompagne pour combiner les deux mondes »
« Le plan défini en 2016, encore en phase de mise en place, intègre ainsi la migration de certains volets vers des outils libres. Pour répondre aux exigences de certains de nos interlocuteurs qui travaillent avec des outils Microsoft, il nous fallait un partenaire qui soit en mesure de combiner les deux mondes. C’est le rôle de téïcée. »
« De ce fait toute la partie sensible : serveurs stratégiques, sécurisation des réseaux, sauvegarde, visioconférence, messagerie, etc. tout est passé en Open Source. Les serveurs Microsoft sont limités à un strict périmètre et intégrés dans l’infrastructure globale » décrit Gilles Wackenheim.
Quel retour sur l’OpenSource ?
« Le principal écueil de l’Open Source » commente Gilles Wackenheim « c’est la maturité de certains outils, nous avons parfois essuyé les plâtres en demandant des configurations particulières. Le véritable risque est purement technique ».
D’autre part, si la plupart des interlocuteurs extérieurs est d’accord pour utiliser des outils comme Zoom ou Teams alors qu’ils requièrent des clients ou des navigateurs spécifiques et sont hébergés ‘quelque part’ selon un droit juridique pas toujours très clair, ces mêmes utilisateurs refusent, pour certains, d’utiliser une solution de visio conférence comme BBB qui ne demande aucun ajout logiciel et est déployée sur l’un des serveurs d’Edixia Automation. « Mais là ce sont nos clients qui assument le risque » précise Gilles Wackenheim.
La sécurité au cœur de la réflexion
« Une belle société internationale de 4000 personnes, voisine de la nôtre, a subi une cyberattaque qui l’a bloquée pendant plusieurs mois.
Nous n’avons pas été touchés notamment parce que notre sécurité limite très fortement les accès.
Nous ne sommes pas à l’abri d’une attaque mais un attaquant passera plus de temps à rentrer. »
« Avec téïcée, c’est une relation de confiance avant tout ! »
En ce qui concerne la suite de la relation avec téïcée, G. Wackenheim voit les quatre prochaines années dans la continuité des précédentes.
« Avec téïcée, c’est une relation de confiance avant tout, pour déployer et valider des solutions informatiques sécurisées » conclut-il.
Gilles Wackenheim
Président chez edixia automation